Quand on parle de première moto idéale, la Kawasaki ER-5 mérite vraiment qu’on s’y attarde. J’ai vu passer des centaines de modèles dans mon atelier, mais celui-ci reste un choix particulièrement judicieux pour les débutants. Après avoir réparé et entretenu tant de motos au fil des années, je peux affirmer que ce roadster offre un équilibre rare entre accessibilité, fiabilité et plaisir de conduite. À mon sens, c’est l’une des meilleures options pour qui souhaite débuter la moto sans se ruiner tout en bénéficiant d’une monture solide.
Caractéristiques et performances d’un roadster parfait pour débuter
La Kawasaki ER-5 est un roadster qui a marqué toute une génération de motards débutants, moi le premier. Avec son moteur de 500 cm³ développant environ 50 chevaux, elle offre une puissance raisonnable mais suffisante pour apprendre sereinement. Ce qui m’a toujours impressionné chez ce modèle, c’est sa sobriété remarquable avec une consommation moyenne de 5 litres aux 100 kilomètres. J’ai souvent recommandé ce modèle à mes clients novices.
L’autonomie moyenne avant réserve atteint environ 216 km, un chiffre plus que correct pour ce type de machine. D’après mon expérience avec les nombreuses ER-5 passées entre mes mains, la réserve d’essence est particulièrement généreuse et fiable. Les utilisateurs ne s’y trompent pas, puisque plus de 43% d’entre eux jugent cette autonomie bonne à excellente.
Un avantage non négligeable pour les jeunes permis : la puissance d’origine est compatible avec le permis A2 après un simple bridage à 34 ch. J’ai réalisé plusieurs de ces bridages dans mon garage, une opération assez simple sur ce modèle. Voici quelques spécifications techniques essentielles :
- Moteur 4 temps bicylindre en ligne refroidi par air
- Cylindrée de 498 cm³
- Poids contenu (environ 170 kg à sec)
- Hauteur de selle accessible (environ 775 mm)
- Frein à disque à l’avant, tambour à l’arrière
Bien qu’elle ait été progressivement remplacée par l’ER-6, qui représente une évolution majeure avec son twin parallèle de 649 cm³ développant 72 ch, l’ER-5 conserve ses atouts propres. Sa légèreté et sa simplicité mécanique en font une monture idéale pour l’apprentissage, tant de la conduite que de la mécanique basique.
| Critère | Note | Avis utilisateurs |
|---|---|---|
| Béquille latérale | Excellent | 57,8% |
| Béquille centrale | Excellent | 67,5% |
| Facilité de remplissage | Très bonne | 54,2% |
| Klaxon | Bon | 53% |
Forces et faiblesses d’une moto légendaire
Avec mon expérience de mécanicien passionné, j’ai toujours apprécié la robustesse légendaire du moteur de l’ER-5. C’est un bloc quasiment indestructible quand il est correctement entretenu. La maniabilité exceptionnelle de cette machine en fait une partenaire idéale pour les débutants, même de petit gabarit. J’ai vu des conducteurs de toutes tailles s’adapter parfaitement à cette moto.
L’accessibilité mécanique représente un autre point fort majeur. Avec des outils basiques, on peut réaliser soi-même une grande partie de l’entretien courant. Je ne compte plus les propriétaires que j’ai guidés pour leurs premières vidanges ou réglages, leur permettant ainsi d’économiser sur les frais d’entretien déjà raisonnables.
Côté faiblesses, le frein arrière à tambour constitue sans doute le point faible le plus fréquemment mentionné par les utilisateurs. Les suspensions offrent également des réglages jugés moyens à médiocres par environ un tiers des utilisateurs. J’ai souvent suggéré à mes clients des améliorations simples pour pallier ces limites.
Les performances restent limitées en comparaison d’autres modèles équivalents comme la Honda CB500 ou la Kawasaki GPZ500. En particulier, on note un manque de puissance dans les tours, particulièrement ressenti lors des trajets en duo. À vitesse élevée (au-delà de 120-130 km/h), les vibrations deviennent importantes. J’ai toujours conseillé aux propriétaires de privilégier les routes secondaires où cette moto exprime vraiment tout son potentiel.
Prix et marché de l’occasion pour un premier achat
Sur le marché de l’occasion, l’ER-5 représente une opportunité exceptionnelle pour les motards débutants. Avec un budget limité d’environ 1500€, on peut dénicher un modèle en bon état. C’est significativement moins cher qu’une Honda CB500 d’occasion à kilométrage équivalent, d’après mon expérience de revendeur occasionnel.
Pour un exemple concret, en 2007, un modèle de 2001 avec 20 000 km se négociait autour de 1500€. Aujourd’hui, les prix ont légèrement évolué mais restent très abordables. J’ai souvent orienté mes clients vers ce modèle quand ils recherchaient une première monture fiable sans se ruiner.
L’ER-5 présente également l’avantage d’être moins coûteuse à l’entretien qu’une 600 cm³. Ses pneus plus étroits sont moins onéreux et son entretien simplifié permet de réduire les frais de maintenance. Voici mes conseils pour l’achat d’une ER-5 d’occasion :
- Vérifier méticuleusement l’état général et le kilométrage
- Privilégier un modèle avec carnet d’entretien complet
- Examiner les signes d’usure prématurée (chaîne, pneus, freins)
- Tester le démarrage à froid et écouter attentivement le moteur
- Inspecter les fourches pour d’éventuelles fuites d’huile
Pour les débutants, ce modèle représente un excellent compromis entre prix, fiabilité et maniabilité. D’après mon expérience, la plupart des motards conservent leur ER-5 pendant 1 à 3 ans avant de passer à une cylindrée supérieure. C’est exactement la période idéale pour acquérir les bases de la conduite moto dans des conditions optimales.
La Kawasaki ER-5 reste donc un choix judicieux pour qui veut débuter la moto sans se ruiner. Ce roadster fiable offre tout ce qu’un débutant peut souhaiter : facilité de prise en main, entretien simple et coût raisonnable. Un véritable passeport pour le monde de la moto que je recommande sans hésitation.